Sofia - Jour 2 - Partie 1 - Du coté de Boyana

Premier réveil bulgare. Première douche bulgare. Premier petit déjeuner bulgare... avec du yaourt bulgare svp! De quoi se préparer pour une nouvelle journée de découverte.
Normalement cette journée devait être consacrée à une petite balade dans la montagne Vitosha, mais voilà avec la pluie je crois que les chemins de randonnée risquent d'être boueux et glissants. On va quand même se diriger vers Vitosha... on ne sait jamais?


Yvo, le jeune patron de l'auberge de jeunesse, nous propose de nous y amener avec sa voiture: il rentre chez lui et habite dans le coin. Nous voici arrivés devant l'entrée du parc où se trouve la petite église de Boyana. De l'extérieur, la petite chapelle de brique ne paye pas de mine, et pourtant celle ci a été inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO.
Consacrée aux saints Nicolas et Pantéleïmon, elle date du 11ème siècle et ce qui en fait un élément exceptionnel, ce sont ses fresques intérieures, splendides et uniques pour l'époque.


La chapelle est tellement petite qu'on ne peut y entrer à plus de 10 personne, il faut laisser son sac à l'entrée, et ne pas rester plus de 10 minutes: attention le gardien  veille! Et bien sûr... photos non autorisées.
Les fresques du 19ème siècle sont tout bonnement fascinantes . Les couleurs, les traits des visages, les mouvements et toutes les audace de l'artiste peintre... à certains endroits ça m'a fait penser à du Salvador Dali, à du Hokusai ou à du Gustav Klimt. Il parait que l'artiste, très fier de son travail, avait dissimulé sa signature à un endroit caché de la pièce.
Enfin bon 10 minutes c'est court, et nous voilà repartis... un petit coup d’œil vers la montagne Vitosha, toujours sous la brume.


Bon, puisqu'on est dans le quartier, autant faire l'autre attraction du coin, le musée national d'Histoire. Il suffit de marcher un peu...


Nous traversons des quartiers de maisons en construction, avec des chantiers visiblement interrompus, et puis d'autres en cours, mais où le port du casque ne semble pas obligatoire.
Et il y a ces affiches bizarres sur les poteaux (j'en ai également vu en ville): ici quand une personne décède, l'avis de décès doit être affiché devant la maison (et pas dans les journaux comme chez nous). On en voit donc un peu partout...


Nous voilà arrivés devant le fameux musée. D'emblée l'architecture fait un peu... soviétique! C'est parce qu'il s'agit en fait de l'ancienne résidence gouvernementale du chef du parti communiste, reconvertie en musée en 2000. Il couvre l'ensemble de l'histoire du pays depuis les premières traces de Thrace jusqu'à l'époque communiste. 
A commencer par le jardin dans lequel les anciennes statues romaines avoisinent les vieux hélicoptères de l'armée rouge.


A l'intérieur, les immenses et luxueuses pièces de la résidence s'imposent à nous: escalier de pierre, plafond de bois massif, lustres brillant de mille feux... cela justifie déjà la visite.


Les premiers habitants de la Bulgarie furent les Thraces, dont il reste encore beaucoup de vestiges en cours d'étude, notamment via des tumulus, de genres de petites collines artificielles servant de tombe pour les personnes importantes. Nombre de bijoux y étaient enterrés, et le squelette qui est exposé dans cette salle croule encore sous les métaux précieux car les visiteurs ont pour habitude de lui jeter des pièces comme porte bonheur...


Sous domination romaine, le talent des artisans bulgare était connu de toute l'Europe. Surtout dans le travail du métal. Le trésor du musée, c'est cet ensemble de gobelets et de vases en or, découverts en 1949 à Panagyurishté. Superbe...



Et puis cet autre petit travail plein de minutie et de finesse: il s'agit d'une boucle d'oreille en or sculpté!


Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres... L'époque chrétienne également fut une époque dorée... mais là l'or se retrouvait plutôt dans les icônes, les objets liturgiques et les panneaux peints pour raconter la vie des saints, comme sur celui ci qui raconte la vie de Saint Georges...


Le premier étage se concentre plus sur une Bulgarie plus... moderne. Tout d'abord avec une exposition de costumes traditionnels bulgares, qui montre que même si la Bulgarie n'est pas un grand pays, chaque région se distingue dans ses costumes. Et de très belles robes, pleines de broderies et de fleurs...


On a bien dû y passer 2 à 3 heures dans ce musée, mais ce fût très intéressant. Déjà 14h30 et nous voilà repus de culture... mais affamés quand même alors il va falloir trouver un restaurant et vite!
Voilà donc un petit centre commercial, avec un concept intéressant (peut être à importer en France): un centre de lavage de voitures couplé à un restaurant, et au nom sympathique de Bubbles.
D'autant plus qu'il font un super bon dessert (dont je ne me rappelle plus le nom), un genre de mille feuille biscuité... Mmmm!


Pour digérer, une petite marche pour nous rendre à l'arrêt de tramway de Ovcha Kupel (qui n'est pas la porte à coté).
Nous traversons donc la banlieue de Boyana, replie d'HLM plus ou moins en ruine mais habités... ambiance banlieue soviétique. C'est là qu'on s'aperçoit que le pays est quand même pauvre et pour chaque bulgare c'est un peu la débrouille pour survivre. On voit même passer des ferrailleurs, venus récupérer quelques babioles avec leur cheval...



PS: Au fait, vous savez comment on dit 'Merci' en bulgare? On dit 'blagodaria'. Sauf que je me suis aperçu qu'ici les gens préféraient dire... 'merci'! Bin alors pour une fois que le français s'exporte!


Eglise de Boyana:

 

Chemin du musée:

 

Musée national d'Histoire:

 

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